Fontaine Saint-Étienne

Cette fontaine fut installée sur la place Saint-Étienne (actuelle place François Sicard) au sud-est de la ville en 1509. La représentation qu’en fait Lambert Doomer, en 1646, donne une image de ce à quoi elle pouvait ressembler et de ses dimensions. D’après P. Domec, la fontaine devait mesurer environ 3,30 m de haut sur 4 m de large. Il s’agit donc d’une fontaine de belles dimensions. Elle était accolée à l’enceinte de la ville et servait de réceptacle central des eaux issues des fontaines de Saint-Avertin.

Le monument avait été décoré en 1526 des emblèmes et armes du roi, de la ville et du maire alors en exercice. Ses ornements étaient l’œuvre du maçon Alexandre Robin qui œuvra également à la fontaine du Grand-Marché et à plusieurs autres grands projets municipaux notamment à la réfection des ponts de la cité [Domec, 1987, p. 784]. L’année précédente, il avait déjà réalisé, pour la même fontaine, un timbre en pierre dure et agrémenté le parement du réservoir et de la citerne avec des pierres de taille [Grandmaison, 1870, p. 132].

En 1830, à la suite de travaux d’aménagement rue de la Scellerie, le mur d’enceinte sur laquelle la fontaine s’appuyait fut démoli. Dès lors, la position de la fontaine entravait le prolongement de la rue de la Scellerie. La municipalité décida donc de la déplacer à l’extrémité nord-est de la place Saint-Étienne. Elle fut finalement démolie en 1855 [Gasse, 1915, p. 158].

Bibliographie

Domec Pierre, « Les six fontaines Renaissance de Tours », dans Bulletin de la Société archéologique de Touraine, T. 41, 1987, p. 783-804.
Gasse Paul, « Quelques notes relatives au réservoir des eaux de Saint-Avertin dit la Belle Fontaine située devant l’église Saint-Étienne, place de l’Archevêché », dans Bulletin de la Société archéologique de Touraine, 1915, p. 154-159.
Grandmaison Charles-Louis, Documents inédits pour servir à l’histoire des arts en Touraine, Paris, Dumoulin, 1870.